Nourrir le vivant, produire de l’énergie et des matériaux, préserver la biodiversité… Le sol est l’épiderme vivant de notre planète, et il n’est pas renouvelable, pour former 1 cm de la hauteur du sol la Terre a besoin de plus de deux cents ans…
Les sols et eaux souterraines peuvent être contaminées par des produits toxiques issus des industries et de l’agriculture intensive. Les polluants transportés dans l’air peuvent également être rejetés dans les sols par la pluie. Les surfaces en béton empêchent l’eau de pénétrer dans le sol, favorisant les inondations. Les machines lourdes compactent le sol, empêchant la circulation de l’eau et de l’air. Les sols exposés voient leurs éléments fertiles emportés par l’eau ou le vent. Avec de fortes pluies, des dizaines de tonnes de terre par hectare peuvent être emportées chaque année.
Savez-vous quelle sera la population de la Terre en 2050 ? 10 milliards. C’est quatre fois plus qu’il y a un siècle, et 2 milliards de personnes de plus qu’aujourd’hui ! C’est autant de bouche à nourrir tout en restaurant et en préservant l’environnement. Nourrir deux milliards de personnes supplémentaires d’ici 2050. Alors que la faim a fait 821 millions de victimes en 2018.
Les pesticides polluent les sols pendant 5 ans (la surutilisation des pesticides présente des risques pour les services écosystémiques essentiels tels que la pollinisation.), les déchets ménagers pendant 1 à 1000 ans (le carton se dégrades en quelques mois, les canettes prennent 50 ans et les déchets plastiques de 100 à 1000 ! Les décharges sont un complexe de sources de pollution.), les métaux lourds pendant un temps infini (Une gestion inadéquate des déchets industriels a conduit à une pollution des sols par l’arsenic, le mercure ou le plomb…).
Prévenir la pollution en luttant contre la pollution non-règlementée , encourager des modèles agricoles solides. Les décharges à ciel ouvert et les déversements industriels laissent des substances toxiques et dangereuses entrer dans les sols. Les pesticides, les engrais et les produits chimiques s’accumulent dans le sol, polluant les eaux souterraines. Agir en amont peut limiter les intrants et protéger la ressource. Accompagner les agriculteurs situés sur la nappe phréatique, l’une des plus grandes réserves d’eau potable à se convertir à l’agriculture biologique. Fournir des études d’impact et des consultations. Les déchets non collectés menacent les écosystèmes et constituent une priorité de santé publique. Au royaume-Uni, face à la crise du COVID, plus de 2 millions de collectes de déchets à domicile ont été réalisées pendant la première semaine du confinement.
Il est tout à fait possible que les activités soient durables sur le long terme et ne nuisent pas à l’environnement.
Dépolluer les sols c’est possible avec de nombreuses techniques souvent combinées :
- Hors site : Excavation des sols, pour les évacuer vers un centre de traitement adapté ailleurs biocentre, incinération, décharge,
- In situ : Traiter la pollution directement dans les sols sans l’excavation traitement par ventilation, thermique, biologique…,
- Sur site : Création d’un centre de traitement temporaire pour creuser, traiter, et réutiliser les sols sur place désorption, thermique, lavage des sols…
Régénérer le sol avec une irrigation et fertirrigation intelligentes :
Les sols reçoivent la quantité exacte d’eau et d’engrais nécessaire. Utilisant moins d’énergie et d’eau, tout en augmentant l’efficacité des rendements et réduisant la pollution due à l’utilisation excessive de produits chimiques, d’engrais et de pesticides. Grâce aux technologies intelligentes, les données externes et de terrain sont mesurées, en particulier les tendances météorologiques et hydrologiques affectant les sols et les plantes, pour aider les agriculteurs à prendre des décisions et à gérer leurs activités. D’où une meilleure productivité tout en respectant l’environnement.
Construisons le projet Agriculture Péri-urbaine Innovante :
Cette initiative réinvente la chaîne d’approvisionnement de l’agriculture. Pour aligner suffisance alimentaire et éco-responsabilité dans les zones urbaines en soutenant la proximité, la production locale autour des villes. En développant un système d’acheminement moins polluant pour le dernier kilomètre. Du champs à l’assiette, de l’assiette au compost, l’alimentation crée un lien fort qui nous unit à la terre. La production alimentaire, souvent intensive affecte les sols. A nous de changer cela, en choisissant des produits plus respectueux, et… en gaspillant moins !